Pas assez lover
Juste parce que tu manquais de tampons…
T’as sniké les soldes dans la section make up.
T’as pris une boite de condoms.
T’as bavé dans l’allée du chocolat.
Et tu les as vus…
Les deux couleurs juxtaposées.
Celles qui te rappellent d’aimer.
Le rouge et le rose, ridiculement inséparables.
Pas comme toi pis Francis.
Ton souffle se bloque comme le Bloc.
Les murs de la Pharmachie sont tapissés d’amour.
Et toi, de « pourquoi » ?
C’est quoi l’amour ?
Flash-back du primaire :
Tout le monde dessine passionnément sur du papier construc.
Tout le monde a un prospect à qui pitcher son love en forme de cœur.
Flash-back du secondaire :
Tout le monde drop des cartes niaiseuses dans une boite postale au bout du corridor.
L’amour est si près de la haine dans l’anonymat total.
Une boite de sucre en forme d’amour,
gît au fond de ton panier.
De toi à toi.
Tu respires à nouveau.
T’es seule, mais pas pour longtemps.
Que crient ton entre jambes
et ton ti cœur en compote de Francis.
Il faut que tu sortes,
mais tu exècres les tables d’hôtes.
Duo de cailles et son sirop de jus de bonheur
Gratin fidèle à son ail
Salade romanesque à l’élixir de passion
Trou Normand D’amour
Fondue au chocolat langue-oureuse
Choco, Cupidons
Roses rouges, Dentelles
Mousseux, Chandelles
6 ingrédients qui, une fois réunis,
sont Q-Q en maudit.
Il FAUT célébrer St-Valentino,
martyr de la fête commerciale.
Dans les bars de la ville,
il t’envoie en une nuit
un dodu ailé à la couche pleine.
Il te spot d’entre les brumes,
te détale une flèche dans le cœur,
pour t’imprégner de la douleur.
Là… coup de foutre !
Tous les testosté-run ont des chances.
C’est la jungle dans le nigth life.
Les critères s’amenuisent.
Les cratères s’agrandissent.
Suçant un cœur à la cannelle,
tu te jettes dans les bras de Roméo.
Même si, lui pu de le gueule
et flash son tattoo d’Astro.
Pour une soirée au moins
t’as presque oublié Francis.
L’horloge indique minuit.
Roméo est parti,
il a oublié ses gants troués.
Astro le robot était pas bionique.
Pas pantoute.
T’as faim.
Faim d’amour,
de rencontrer le bon.
Tannée de février, de ses illusions.
Tu te rappelles ton cœur…
de toi à toi.
« La vie, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. »
Mets-en Forrest.
Tu manges le sucre,
tu manges le sucre,
tu manges le sucre.
Et si l’amour…c’était de s’aimer en premier ?
Tu manges le sucre jusqu’à épuisement des stocks.
© 2017 Marie-Eve Larivière